L’an dernier j’ai lu le tome 1 de cette trilogie des Ferrailleurs par Edward Carey un peu par hasard et j’avais tout simplement adoré cet univers vraiment original. Je me suis empressée d’acquérir le tome 2 lorsqu’il est sorti en poche et quand le tome 3 sortira, en mars prochain au Livre de Poche, je vais courir l’acheter également.

Edward Carey, Les Ferailleurs tome 2

On découvrait une Angleterre du XIXème siècle en pleine industrialisation dans le premier tome. Avec Londres d’un côté, le faubourg au centre et, à côté, l’immense décharge où se trouvent des tas d’objets et de déchets avec en son centre le château de la famille des Ferrayor en charge de cette décharge. Cette famille possède un lien particulier avec la crasse et les objets, et chaque membre possède un objet de famille qu’il ne doit jamais quitter. On suivait le personnage de Clod Ferrayor et sa bonde de baignoire qui rencontrait l’orpheline Lucy Pennant venue travailler dans le château. Tout ne se passait pas bien et les objets commençaient à devenir de plus en plus envahissants. Nos deux personnages se perdaient et on retrouve Clod dans ce deuxième tome qui s’est transformé en demi-souverain et qui est baladé de main en main dans le Faubourg, un endroit immonde où les gens sont pauvres. Lucy, elle, est piégée sous la décharge et fait la connaissance d’un être étrange nommé Benordur. Pourchassés par la famille de Clod, ils sont devoir se retrouver pour déjouer les plans de Grand-Père Umbitt qui semble avoir beaucoup de choses à cacher aux sujets des objets...

J'ai toujours pensé que pas mal de gens pourraient avoir du coton dans la tête à la place du cerveau ou le corps bourré de sciure, et que d'autres, durs et cruels, sourds à toute négociation et à toute prière, pouvaient n'être faits que de métal.

J’ai tout autant adoré ce tome 2 que le premier tome. Je confirme que c’est une trilogie vraiment originale et atypique qui mérite que l’on s’y attarde. J’ai beaucoup aimé que l’on change de lieu dans ce tome-ci, ce qui nous permet de comprendre un peu mieux comment fonctionne ce monde et de découvrir quelques mystères que l’on ne faisait que deviner dans le tome 1. On comprend de plus en plus de choses sur les objets et pourquoi ils crient des noms, et même si on s’y attendait, l’auteur arrive à nous surprendre avec quelques révélations supplémentaires. L’ambiance sombre et crasseuse est encore plus présente que dans le tome 1 avec l’arrivée d’un drôle de personnage, Benordur, qui est un amas de déchets en tout genre qui va se prendre d’affection pour Lucy. Le Faubourg est une ville pauvre et on le ressent bien avec le pauvre Clod transformé en demi-souverain qui se retrouve impuissant à se faire promener de maison en maison. Toujours haletant on ne peut s’empêcher de tourner les pages pour savoir ce qu’il va se passer. J’adore toujours autant le style d’écriture de l’auteur, assez anglais et en même temps vraiment original, usant toujours de figures de styles comme la personnification ou l’accumulation qui fonctionnent vraiment bien avec le thème.

Ce deuxième tome est très bon selon moi avec un bon rythme et pas mal d’action et en plus de ça une fin qui nous donne énormément envie de lire le 3ème et dernier tome qui sort le mois prochain en poche et qui nous amènera cette fois à Londres. On retrouve là encore les dessins de l’auteur, griffonnés, gothiques et inquiétants, tordus et bizarres et cela nous donne à nouveau un très bel objet livre. Les Ferrailleurs est en train de devenir une excellente saga jeunesse que je suis heureuse de posséder dans ma bibliothèque et je ne saurais que trop la recommander.

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