Nous vivons une période où la licence Star Trek revient en force sur le devant de la scène. Avec un film en préparation produit par J. J. Abrams, un autre qui serait réalisé par Quentin Tarantino (je ne me remets toujours pas de cette annonce), la série Star Trek Discovery en cours de diffusion et un épisode clin d’œil très appuyé dans la dernière saison de Black Mirror, le terreau semble fertile. Le mois dernier s'est achevée la première saison de The Orville la nouvelle série créée par Seth MacFarlane (Ted, American Dad!), l'occasion de revenir sur cet hommage en forme de parodie (ou serait-ce l'inverse ?) à l'univers qu'affectionnent les trekkies.

The Orville

Espace, frontière de l'infini vers laquelle voyage le vaisseau spatial Orville. Il n'aura manqué que cette phrase pour remplir la liste déjà bien fournie des ressemblances entre Star Trek et The Orville. À première vue la série semble uniquement proposer une parodie de son modèle, mais passé le premier épisode l'humour devient mieux dosé et on finit par avoir l'impression de regarder une série Star Trek dans un univers parallèle ou tout est moins sérieux. En effet, on va y suivre Ed Mercer qui, faute de mieux, va être promu capitaine de l'U.S.S. Orville, un vaisseau d'exploration de l'Union. Il découvre alors que son officier en second n'est autre que son ex-femme, Kelly Grayson (Adrianne Palicki), mais la mission doit continuer.

La série arrive à tirer son épingle du jeu en nous proposant un univers et une ambiance qui résonne dans les cœurs des amateurs de Star Trek, même plus que la légitime Discovery, tout en ajoutant la bonne dose d'humour et en tournant gentiment en dérision le matériau sur lequel elle se base. On en viendrait presque à se demander comment cette série à pu voir le jour quand on connait la politique abrupte de Paramount, détentrice des droits de Star Trek, concernant l'utilisation de la licence même pour des productions amateures à but non lucratif. La solution était peut-être simplement de changer le nom, mais difficile d'y croire quand on voit les costumes de ces officiers dans un vaisseau d'exploration de la Planetary Union, une fédération quasi-utopique, parcourant la galaxie pour découvrir de nouvelles civilisations tout en respectant la règle de ne pas interagir avec celles qui n'auraient pas encore découvert le voyage galactique.

Mais, les similitudes ne s'arrêtent pas à ses détails apparents. The Orville se permet elle aussi d'aborder des sujets intelligents et progressistes comme la question du genre ou la remise en cause d'un système démocratique assez extrémiste, mais aussi des thèmes intéressants de la science-fiction avec les particularités des différentes races extraterrestres ou un vaisseau colonie.

Côté casting, MacFarlane prend les rênes en s’octroyant le rôle principal du Capitaine de seconde zone qui lui va à merveille. Supporté par une bande d'acteurs qui jouent avec humour tout en restant sérieusement investis dans leurs personnages. Le tout bénéficie également d'effets spéciaux tout à fait corrects pour une série télé de ce calibre.

Au final, on se retrouve face à une série qui tire pleinement partie des codes de ses modèles tout en arrivant à se démarquer grâce à son ambiance, son humour bien calculé et son casting, juste et haut en couleur.

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