Coup de cœur de l'année dernière, la première saison de Santa Clarita Diet nous avait tellement accrochée et fait rire qu'on l'avait dévorée en une journée. Autant dire que l'attente était grande à l'approche de la seconde partie de cette comédie horrifique à mi-chemin entre Desperate Housewives et Shaun Of The Dead. Spoiler : on a encore bien kiffé, l'occasion de revenir sur une série qui mérite votre coup d’œil. (Et un bout de doigt au passage)

Les dix épisodes de la première saison ont été diffusé sur Netflix le 3 février 2017, les dix suivants qui composent la saison 2 viennent de sortir le 23 mars 2018. Avec leur durée oscillant entre 25 et 30 minutes, la série se prête très facilement au binge watching.

Joel et Sheila sont deux agents immobiliers vivant dans une banlieue chic de Los Angeles avec leur fille Abby. Tout va pour le mieux jusqu'à ce que Sheila soit terriblement malade et meurt... Pas pour très longtemps puisqu'elle revient à la vie quelques minutes plus tard avec une irrépressible envie de manger de la chair fraiche. De quoi perturber la vie tranquille de cette famille qui va tout faire pour tenter de maintenir les apparences. Sauf qu'avec toutes ces disparitions inquiétantes et malgré la volonté de Joel et Sheila de faire attention de ne laisser aucune preuve, l'étau se resserre et leur mode opératoire doit changer !

Vous l'aurez compris, c'est l'aspect comédie qui ressort le plus dans Santa Clarita Diet. La série est terriblement drôle et loufoque, l'humour, même s'il est très présent, est bien dosé et ne joue pas la carte du cool. Au final le show arrive à garder une certaine fraicheur sans se prendre au sérieux. On va assister à un véritable jeu avec les codes, la banlieue chic avec ses voisins trop curieux rappelle Desperate Housewives, le côté absurde mélange l'humour anglais à des traditions d'écritures américaines plus modernes comme celles de The Last Man On Earth, en particulier pour les dialogues, le zombie traditionnel est complètement abandonné et une mythologie nouvelle est créée afin de proposer des situations inédites, et bien sûr l'utilisation du gore à outrance descend directement de la saga Evil Dead et vient parfaire le décalage entre la situation pourtant dramatique et les réactions des personnages. Pour ajouter une couche de tension, le couple fait face à la menace constante de se faire démasquer par les autorités et va devoir trouver des méthodes de plus en plus inventives pour choisir ses victimes sans éveiller les soupçons.

Mais la série n'est pas qu'un enchaînement de gags liés par un fil rouge, c'est une véritable histoire qui met en scène des personnages attachants aux personnalités différentes et complémentaires, et qui les fait constamment évoluer dans un environnement qui se dérobe en permanence sous leurs pieds. Santa Clarita Diet aborde la question de la dynamique familiale, la vie de couple, le voisinage ou l'adolescence avec un regard touchant malgré le décalage des situations. On assiste à une réelle fuite en avant qui ne laisse jamais les protagonistes souffler alors qu'ils tentent de régler leurs problèmes. Cet attachement pour les personnages est renforcé par les prestations des acteurs. Drew Barrimore est au top en Sheila qui assume pleinement sa condition de morte-vivante paradoxalement débordante de vitalité et d'assurance. Timothy Olyphant incarne un Joel hilarant, particulièrement dans son jeu facial, qui essaie de maintenir les apparences en tentant de concilier une vie de famille conventionnelle avec son implication dans la nouvelle situation. Abby, jouée par Liv Hewson, doit gérer sa scolarité difficile et le nouvelle vie de ses parents qui souhaitent ne pas l'impliquer afin de la préserver. Elle peut compter sur le soutient du voisin Eric qui devient rapidement un nouveau membre de la famille malgré son manque de confiance en soi.

Santa Clarita Diet se renouvelle sans cesse en enchaînant les situations variées et les différentes prises de conscience. On a droit à une ronde des personnages secondaires qui injectent des intrigues ou déclenchent des événements avant de laisser leur place, puis de revenir... parfois sous des formes inattendues. On notera les caméos de Nathan Fillion (Firefly ), Patton Oswalt (Happy! ) ou Joel McHale (Community ), qu'on apprécie particulièrement au Pugoscope. La série dévoile progressivement sa mythologie propre sur les raisons de la condition de Sheila et élabore une histoire intéressante à suivre. Mais, une des forces du show, c'est son côté philosophique qui arrive à nous poser des questions, avec les personnages, d'ordres morale et éthique, notamment sur ce qui fait de nous un humain et de notre place dans la société.

Santa Clarita Diet est une comédie hyper rafraichissante, drôle et complètement barrée. Son rythme effréné et son renouvellement permanent nous donne envie d'enchaîner les épisodes, en particulier avec les épisodes de fin de saison qui relancent l'intrigue dans une nouvelle direction à chaque fois. Ça va être dur d'attendre la saison 3 ! Santa Clarita Diet est disponible en intégralité sur Netflix.

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